La places des filles
/1 Commentaire/dans DES HABITANTS ET DES VILLES /par Sonia BENYAHIAplace des filles
la places des filles au blanc riez
L’invisibilisation des jeunes filles dans le quartier du Blanc-Riez n’est pas nouvelle.
Lors de son arrivée en poste en 1996, alors au secteur jeunesse,
Gina nous rapporte que les filles étaient déjà absentes des institutions locales.
Plusieurs tentatives, infructueuses, ont été mises en place pour tenter de redonner l’envie aux jeunes filles de participer aux actions mises en place dans leur quartier.
Par exemple, l’espace jeune avait été délocalisé sur le secteur du Marais. Le but affiché était de proposer un lieu de rencontre loin des regards du quartier (voisins, parents) mais tout de même rattaché à la ville.
Malheureusement, cela n’a pas fonctionné. Manon vient appuyer ce propos. Elle nous explique que des actions ont été mises en place au centre social Promesses, comme « Promesse de filles » en 2019, un groupe d’autofinancement qui n’a pas eu l’effet escompté et qui n’a donc pas été reconduit.
Elle note néanmoins que les rencontres de femmes plus âgées comme la Pause Féminine (femmes de 40/60 ans) fonctionne mieux.
Créer de nouveaux espaces qu’elles peuvent investir pour lancer des projets de leur initiative. Les jeunes filles nous ont signifié leur volonté de créer des actions d’autofinancement pour partir par exemple en voyage. Il serait judicieux de leur proposer un local sur la friche Bergeronnette le temps de la gestion transitoire.
Repenser les espaces déjà existants pour leur permettre à elles aussi se « poser » dans leur quartier. Comme les jeunes filles se sentent surveillées, mais pas en insécurité, ces espaces peuvent être pensés de manière plus intimiste, moins à la vue de tous. Pour qu’elles puissent investir ces espaces, les mamans pourraient connaître ceux-ci et pourquoi pas elles aussi les investir avec leurs enfants.
Diversifier les espaces de « repos » dans le quartier pour en créer de nouveaux à vocation plus féminine. Il s’agirait ici d’un travail de design de genre. Repenser la ville de manière plus inclusive permettrait de réduire les inégalités d’usages entre les hommes, les femmes, les enfants, les personnes à mobilité réduite, etc. Et proposerait à tous de pouvoir réexporter l’espace public.
Repenser la disposition des cours d’écoles de la ville. En effet et comme vu dans les considérations préliminaires, les cours d’écoles actuelles mènent presque toujours à une dissociation entre les groupes « de garçons » et les groupes « de filles ». Les filles sont plus souvent sur des espaces plus petits et sur les bords alors que les garçons investissent des espaces plus grands, plus visibles. Une cour d’école plus neutre et permettant à tous de l’utiliser permet de casser un premier frein à la mixité de genre à un âge plus avancé. Le travail de Récréations Urbaines est un bon exemple pour proposer des espaces récréatifs inclusifs et plus égalitaires en termes d’utilisation genrée.
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